Traitement de l'arthrose de genou
TRAITEMENTS PREVENTIFS :
L’arthrose de genou est bien souvent favorisée par des facteurs de risques. Ces facteurs de risque sont nombreux et peuvent parfois être évités. Seule l’hérédité ne peut pas être modifiée par définition. Toutefois, elle ne participe que partiellement dans l’origine de l’arthrose.
Traitements préventifs médicaux :
- Le surpoids ou l’obésité doivent être combattus au mieux. Chaque kilogramme en moins sur les genoux retard de plusieurs mois l’apparition d’arthrose.
- Sevrage tabagique : Le tabac, entrave la microcirculation et l’articulation se détériore plus vite.
- Les déformations minimes en valgus, varus ou inégalités de longueur des membres inférieurs sont corrigeables par des semelles de posturologie sur mesure.
- Les compléments alimentaires spécifiques aident parfois en améliorant la composition du liquide articulaire (Chondraline, Arthralgine, chondrosulf…).
- Les infiltrations d’acide hyaluronique, sorte de gel lubrifiant injecté directement dans le genou, permet de soulager les contraintes et ralentir l’arthrose. Elles peuvent être réalisées plusieurs fois par an lorsque c’est nécessaire même si on essaye de se limiter à 2 infiltrations par an maximum en pratique. Il n’y a pas de limite dans le temps pour ces injections.
Traitements préventifs chirurgicaux :
- La correction des déformations majeures : Genu Varum (genoux arqués) ou Genu Valgum (Genoux en X)
- La réparation anatomique d’une fracture articulaire : Les fractures qui touchent le cartilage du genou sont très pourvoyeurs d’arthrose à court terme. Il faut donc s’efforcer de réparer ces fractures de la manière la plus anatomique possible. Heureusement, ce sont des fractures relativement rares.
- Le traitement des lésions ostéochondrales : Les lésions qui touchent l’os et le cartilage doivent être réparées au mieux car elles favorisent l’arthrose. Ainsi, pour lésions de petite taille, on proposera des perforations de Pridie. Pour des lésions de grande taille, on proposera plutôt des mosaïque plastie dont le principe est de greffer des plots de cartilage et d’os pour remplacer les zonez abimées.
- Le traitement des lésions méniscales : Lorsqu’il est abimé, le ménisque ne joue plus son rôle d’amortisseur pour le genou et celui-ci s’use plus rapidement. La réparation de fissures méniscales doit être la règle autant que possible. Toutefois, on réservera ces réparations à des patients plutôt jeunes.
- Traitement des instabilités du genou : Un genou instable fera plus rapidement de l’arthrose. C’est la raison pour laquelle, on proposera facilement une réparation ligamentaire en cas d’entorse grave chez des patients jeunes et sportifs. Les ruptures du ligament croisées par exemple sont de plus en plus souvent réparées.
TRAITEMENTS CURATIFS :
L’arthrose de genou est bien souvent favorisée par des facteurs de risques. Ces facteurs de risque sont nombreux et peuvent parfois être évités. Seule l’hérédité ne peut pas être modifiée par définition. Toutefois, elle ne participe que partiellement dans l’origine de l’arthrose.
Traitements curatifs médicaux :
- Les infiltrations de type PRP (Plasma Riche en Plaquettes) : Ces injections intra-articulaires de plaquettes concentrées ont pour objectif, de faire cicatriser des lésions qui ne cicatrisent pas spontanément tels que certaines lésions tendineuses, cartilagineuses ou méniscales. Elles sont souvent prescrites dans les premiers stades de l’arthrose pour essayer de faire régresser les lésions.
- Les infiltrations de dérivés cortisonés : Ce sont des injections intra-articulaires d’anti-inflammatoires stéroïdiens (Corticoïdes). Elles permettent de soulager les crises inflammatoires du genou. On essaye autant que possible de retarder leur utilisation car elles peuvent être toxiques pour le cartilage et les os à long terme. On pratiquera donc au maximum, 3 de ces injections au cours d’une vie.
- Les greffes de cellules souches : Malheureusement, ces procédures en cours d’évaluation dans les CHU sont plutôt décevantes. On gardera toutefois espoir qu’un jour, on puisse régénérer du cartilage plutôt que d’avoir à le remplacer.
Traitements curatifs chirurgicaux :
Il n’existe aucun moyen à ce jour, de faire repousser le cartilage. C’est pourquoi, lorsque l’arthrose est avancée, et que les traitements médicaux sont dépassés, on propose bien souvent de la chrirugie. Celle-ci peut être conservatrice (arthroscopie pour débridement/lavage) ou radicale (prothèses de genou)
- L’arthroscopie lavage : De plus en plus rare, cette procédure a pour objectif, de laver l’articulation malade, des micro-débris de cartilage qui agissent à la fois comme un micro-gravier mais qui entretiennent aussi l’inflammation.
- Les prothèses unicompartimentales (PUC): Le genou se décompose en 3 compartiments (médial, latéral et fémoro-patellaire). Lorsque l’arthrose ne touche qu’un seul des compartiments, il est parfois possible de ne remplacer QUE cette partie. Ces prothèses ont l’avantage d’être très bien tolérées et la récupération extrêmement rapide.
- Les Prothèses Totales de Genou (PTG) : La PTG est indiquée lorsque l’arthrose touche au moins 2 compartiments. Il s’agit d’une procédure sure et efficace qui existe depuis des années et qui a beaucoup progressé grâce à la progression des matériaux mais aussi grâce aux techniques modernes de pose. Les résultats sont plus longs à obtenir et nécessitent beaucoup de rééducation. Toutefois, les PTG permettent de retrouver un genou souple, stable et indolore.
LES PROTHESES DE GENOU
Les PUCs ou Prothèses UniCompartimentales :
Qu’est-ce qu’une PUC ?
Comme son nom l’indique, il s’agit d’une prothèse d’un seul compartiment du genou. Il existe 3 compartiments dans le genou :
- Médial (ou interne)
- Latéral (ou externe)
- Fémoro-patellaire ou Rotulien
Chacun de ces 3 compartiment peut s’user tout seul. Lorsqu’il est usé, on peut remplacer les surfaces d’usure par des surfaces neuves, de synthèse : La prothèse. La PUC consiste à remplacer uniquement les surfaces d’un seul des 3 compartiments.
Ces prothèses longtemps boudées, ont vu leur « cote d’amour » remonter avec l’avènement des techniques et matériaux modernes mais aussi de nouvelles indications. On proposera une PUC à un patient qui présente une arthrose d’un seul des 3 compartiments du genou avec un genou stable (ligaments compétents).
Les PUCs présente de nombreux avantages et peuvent être proposées à des patients plus jeunes que pour les Prothèses Totales de Genou (PTG). Dès le réveil, le genou est peu douloureux. La récupération est très rapide. Généralement, après 3 semaines, le patient a déjà retrouvé une autonomie totale.
La reprise des sports est possible après environ 3 mois, sous réserve que les muscles aient bien récupéré. En théorie, tous les sports sont autorisés mais certains sont tout de même déconseillés pour éviter d’user la prothèse trop rapidement (Football, rugby…)
La durée de vie de ces prothèses est un peu plus courte (environ 15 à 20 ans) que celle des prothèses totales (Environ 20 à 30 ans) mais le résultat fonctionnel légitime largement le recours aux PUCs. De plus, il est généralement très simple de changer une PUC pour une PTG lorsque celle-ci est usée après de longues années de bons et loyaux services.
Les PTG ou Prothèses Totales du Genou :
Qu’est-ce qu’une PTG ?
Une Prothèse Totale du Genou est une sorte de genou artificiel. L’opération consiste à remplacer toutes les surfaces articulaires usées par des surfaces neuves de synthèse.
Les PTG sont proposées à des patientes dont le genou est douloureux, raide et dont l’autonomie est impactée. Elles permettent de retrouver une qualité de vie supérieure.
L’opération est lourde mais permet de récupérer un genou fonctionnel en quelques semaines. La rééducation post opératoire est extrêmement importante et garante de la réussite de l’opération. Il faut donc prévoir une période de rééducation longue, après la pose de la PTG.
La reprise des sports est possible sous 3 à 6 mois lorsque les muscles ont bien récupéré. Certains sports sont déconseillés avec une PTG (Running, Football, rugby…) tandis que d’autres sont possible sans problème (Golf, marche et même le ski…)
La durée de vie d’une PTG dépasse désormais largement les 20 ans et va parfois même au-delà de 30 ans. On préfèrera toutefois proposer ces opérations à des patients de plus de 60 ans.




